Les Belges en nombre
On tourne le dos à Phnom Penh et nous descendons vers Kep, au sud du Cambodge. Nous rejoignons notre ami Belge Mr J. que nous avons quitté 2 jours plus tôt. Mr J. ou Jérôme est en voyage « au long cours » également mais principalement en Asie. Avant de passer au Vietnam, il revient sur une région qu’il a déjà visitée : Kep et Kampot. Nous allons donc passer ces quelques jours à 3, une fois n’est pas coutume. Nous nous laisserons surtout guider puisque notre compère connaît tous les endroits.
Arrivés sur Kep, nous rentrons dans le vif du sujet. Non pas que nous avons beaucoup de choses à faire mais nous passons une après-midi à redécouvrir un jeu de cartes, le UNO. Roxane et moi ne sommes pas de grands amateurs et on se fait donc emmener sur un chemin de non-retour. Une part, deux parts, trois parts…le lunch, le dîner, l’apéro, les bières coulent à flot et sur le coup de 23h nous sommes toujours occupés à battre les cartes. On est piégé, ça nous plaît, impossible d’arrêter ! Enfin, si, l’orage nous coupe dans notre élan, il nous réveillera d’ailleurs une bonne partie de la nuit.
Promenade et seafood
La matinée du lendemain sera consacrée à une balade de 2h30 dans le Parc National de Kep, offrant de superbes vues sur la baie. Il fait une chaleur suffocante, seraient-ce nos toxines qui ont besoin de s’évacuer ? Epuisés, nous décidons de nous diriger vers l’attraction N°1 de Kep, le crabe ! A vélo, nous suivons Mr J. au « Kimly Seafood Restaurant ». Au bord de l’eau, le ventilateur dans le dos, nous dégustons pince par pince, un crabe grillé au poivre de Kampot, le meilleur poivre au monde selon de fins connaisseurs. On ne peut s’empêcher de l’arroser d’un sauvignon blanc chilien, nous sommes repus ! Il est passé 15h, l’heure de retourner à notre auberge et d’emmener la petite sœur de la bouteille de vin que nous n’avions plus bu depuis près de 5 mois. De cartes en cartes, de verres de vins en pintes de bières, on remet ça jusque tard le soir, profitant de remanier les règles pour ajouter du piment à la partie.
La tranquilité de Kampot
Après une bonne nuit, nous quittons alors Kep pour Kampot, à 40 minutes de Tuk-Tuk. La route n’est pas très bonne, notre chauffeur s’arrête un moment au milieu de la route, verdict: crevaison. Heureusement, au Cambodge, il y a toujours un réparateur à 2 pas. J’observe le gamin utiliser ses outils d’un autre temps et mettre une rustine sur la roue de la moto pendant que Roxane et Mr J. sont plongés dans leur lecture. Il fait très lourd, les nuages recouvrent un ciel déjà légèrement brumeux. On se repose l’après-midi, un répit.
Pendant 2 jours et demi, nous allons errer dans la ville, entre les gouttes, à découvrir les terrasses des quelques restaurants et rejoindre nos chambres pour de bonnes siestes, à nouveau entre quelques parties de UNO. Un coup de mou, de fatigue ou simplement le besoin de se laisser aller dans cette petite ville calme et parfaitement hors du temps. Le soir, nous nous désaltérons en s’arrosant de bières à 0,60usd, nous sommes accrocs, Kampot nous a eu !
Il nous faut finalement une meilleure météo pour prendre un scooter et suivre Mr J. vers le Parc National Bokor. Nous grimpons alors les 1000 mètres de dénivelé sur notre 2 roues, la route est sinueuse, le soleil est au rendez-vous. Nous ignorons qu’au sommet nous allons être littéralement éblouis par la beauté de la vue sur la côte sud du Cambodge et même l’île vietnamienne de Phu Quoc. La nature nous offre ce qu’elle a de plus beau, un paysage intact devant une forêt tropicale luxuriante. Le jour suivant, nous continuerons d’explorer les villages environnants établis de l’autre côté de la rivière, avec toujours en fond de toile un superbe panorama sur le Bokor. Des villages de pêcheurs, des rizières qui se confondent avec les salines, les chemins sont boueux. On se pose la question si on continue ou pas, on avance lentement mais prudemment. L’orage s’annonce, on fait demi-tour après 1h30 de route, de peur que le chemin de terre ne soit plus du tout praticable. Avant de rentrer, nous faisons un passage par un très beau temple. Là, nous sommes accueillis par un homme muet qui nous propose de le suivre pour visiter l’endroit. C’est très insolite et pourtant on lui parle, il nous mime, on rit et on apprécie sa compagnie.
On rentre sur la ville de Kampot, le temps l’après-midi de retrouver Mr J. et de battre les cartes une dernière fois. Il fut un peu excessif notre séjour à Kep et Kampot mais on reviendra.
A bientôt,
Pierre et Roxane
Si nous avions su que vous étiez des neo fans de UNO, on aurait fait quelques parties avec vous ! nous avons emmené un jeu durant chacun de nos voyages et même joué avec un patron d’une auberge sur l’isla Del sol. On lui a même laissé le jeu en partant : http://cybermoleskine.free.fr/bolivie/boliviens03.htm#show (5eme image).
Merci pour les conseils sur Kep et Kampot, en marchant dans vos pas nous avons aussi pu déguster de délicieuses choses (dont le crabe au poivre vert, un délice…) et au Kimly une serveuse a même épluché le crabe de Luna, eh bien ça facilite le travail, quand on se bat déjà avec le sien !
Paul et Oscar testent la moto demain, moi j’en ose toujours pas. A suivre…
Bises des Manguiers
Ah zut alors on aurait pu vous montrer nos nouvelles règles 🙂
Oooooh le crabe, on en mangerait tous les jours 🙂
Si on a bien compris, vous n’arrivez plus à quitter Kampot non plus :-)?
On a hâte de vous lire comment Oscar a apprécié la moto 🙂
Gros bisous et à bientôt!
Pierre
Oscar a adoré la moto, il était tout fier avec son petit casque et ses lunettes. A voir (dans un mois !) sur le blog…
Effectivement nous sommes restés un peu plus aux Manguiers ! Passage éclair par Phnom Penh puis départ ce matin pour Kratié, et retour au Laos dans quelques jours… Bonne route à vous.
Formidable article.Waouh! quel bonne aventure.Merci pour l’article ainsi qu’au différentes images attaché qui me donne l’idée de voyager.encore merci pour le partage et bonne continuation
Merci pour le compliment et merci à toi de nous suivre 🙂
Quand 3 belges se rencontrent qu’est-ce qu’ils se racontent… Délicieusement dangereux de rencontrer un compatriote on dirait ! 😉
on refait le monde 🙂